La terre entreposée est sèche. Elle doit être écrasée le plus finement possible au rouleau puis dans un broyeur pour être réduite en poudre. Pour être utilisée, la poudre est mouillée avant d'être confiée au malaxeur. La machine permet de fabriquer les pains d'argile d'une vingtaine de kg. 
Le potier peut alors commencer ses créations ! 

Une fois que le tourneur a prélevé un pastou (ou motte d'argile) de son pain, il le malaxe et le violente quelque peu pour le rendre homogène, sans bulles d'air. Lorsque le pastou est déposé au centre du tour, sur la girelle, l'outil est alors mis en rotation. L'argile est façonnée selon les gestes experts du potier...
Une fois la forme achevée, elle est décollée de la girelle à l'aide du fil ou de la truelle pour être déposée sur un planche en vue du séchage. 

Le séchage ne doit pas être trop rapide et les pièces posées bien à plat, pour éviter l'apparition de fissures, fatales à la cuisson. 
Chaque pièce a son lieu : les pichets droits dans la cour extérieure, les vases au dessus du four, les diables au dessus du grand four... Les différences de températures de ces endroits permettent un séchage uniforme, adapté à la taille, la forme et à la quantité de matière.

L'engobage est la technique qui précède la pose d'émail. Il consiste à déposer sur le pot cru une terre très fine, claire, très diluée, servant de sous-couche à l'émail. L'engobe permet d'obtenir davantage de brillant et de transparence de l'émail à la cuisson. Cette étape se fait le lendemain du tournage.
L'émail, quant à lui, est le dépôt d'oxyde de différents métaux pour obtenir, après cuisson, la couleur voulue. L'opération se fait un ou deux jours avant la cuisson.
Un second séchage est effectué après l'émaillage.

Les poteries sont cuites à 1000°C, température nécessaire pour la transformation de l'argile.

Une fois cuits, les pots, cassoles et autres diables sont soit préparés pour les commandes, soit entreposés dans le parc de la poterie ou dans la boutique.